Resortlife : Sadame no Sentaku
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Déjouer son sort a des conséquences.
 
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 Killing like eating cherries - Shirokaz Kôzuki ~

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Katherine Andersen
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Katherine Andersen


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MessageSujet: Killing like eating cherries - Shirokaz Kôzuki ~   Killing like eating cherries - Shirokaz Kôzuki ~ EmptySam 30 Juin - 1:11

Jour #2 : Toit de l'appartement
Episode 1 « I bet all on this bullet, don't forget the feelings that pulled a trigger. »

Et pan. Un bruit, un léger mouvement de doigt et c'était une vie en plus se précipitant dans le gouffre de la faucheuse, prête à cramer au 3eme degrés en Enfer. Cela faisait quelques jours que j'observais cette jeune femme, à présent pissant le sang sur le territoire sale jonché de merde canine de toutes races. La demoiselle, surnommée par les journaux Trick or Treat, référence certes originale, à la célèbre réplique répétées encore et encore à la porte de chaque maison le soir d'Halloween, était atteinte d'une maladie complexe, que les toubibs nommeraient tout simplement la pédophilie. Personnellement, pédophile ou pas, je m'en foutais royalement, car la seule chose que je voulais c'était buter quelqu'un sans qu'une enquête trop approfondis soit menée. La police analyseront tout d'abord le passé de la jeune femme avant de courir après son assassin (en l'occurrence, moi) et s'apercevront que ses empreintes correspondent à celle de Trick or Treat retrouvées sur les scènes des disparitions. L'enquête sera ainsi close lorsque les flics concluront un règlement de compte, ou un truc du genre.

J'avais envie de mettre fin à une vie sans me casser le cul à faire le ménage derrière moi, ce que j'aurais fait instinctivement en temps normal. Cette île me changeais petit à petit, ce qui commençait à me faire flipper, moi qui ferais peur à un ours des neiges d'un seul regard.

J'observais en penchant la tête, sans une expression traversant mon visage, telle une poupée cire. Le sang coulait, coulait, coulait. Tandis que j'admirais les gouttes pourpres s'échapper de la chair franchement mise à nue, les détails de son dossier soigneusement monté de toute pièce par ma personne me revenait en mémoire. Quatre petits garçons. Quatre gosses violés et découpés en morceaux avant d'être dissous grâce à un acide puissant dans la baignoire de Pedobear, puis évacuer par les canalisations. Quatre familles cherchant désespérément leurs fils, quatre enquêtes ouvertes à la recherche de quatre cadavres ... ignorant que l'innocence baignait à présent dans la mer du Nord, bouffée par le sel et les poissons.

J'aurais aimé lui faire subir le même sort, mais vivante, savourant la magnifique danse animée par ses spasmes lorsque l'acide s'attaquerait à chaque parcelle de son épiderme jusqu'à ronger ses os. Mais bon, premièrement, je n'avais pas de baignoire dans mon appart, deuxièmement, je mourrais d'envie de ressortir mon magnifique Sniper, partenaire de mission favori.

Il faisait étrangement bon et il y a quelques années j'aurais dit que c'était un temps où je n'avais ni l'envie de me déshabiller, ni de me saper comme un esquimau. Les nuages au-dessus de ma tête prenaient des formes différentes. Je levais le menton pour y découvrir un magnifique coton en forme d'un poumon. Le ciel me narguait il ? J'avais ma cigarette toujours allumée dans la main et j'en profitais pour tirer une latte avant de replonger dans mon viseur. A quelques pas de là, un policier semblant faire des exercices pour un ventre plat toute l'année, s'occupait de la circulation, une horrible casquette des forces de l'ordre sur la tête et rien que pour ça, j'allais me servir de lui pour bien me marrer. Allons bon, enquête ou pas, que ce que je m'en foutais ... m'éclater ne me ferais pas de mal, pour une fois. J'installais mon silencieux d'une main experte, visais le bas de son dos et d'un coup vif et précis, je tirais dans un de ses reins. Aujourd'hui j'avais pactisé avec moi-même de ne tuer qu'utilement ... mais avec un peu de chance, son deuxième rein prendra le relais, qui sait ? En conclusion ce n'était pas un cadavre inutile, vu qu'il n'y avait pas mort d'homme. Et puis de toute façon, si je violais ma promesse ... que ce que ça changeait ? Le Diable m'avait déjà préparé un siège à ses côtés.

Je retournais mon viseur pour observer les évènements de l'autre : l'ambulance était déjà arrivée et la police arrêtait quelques passants afin de les interroger. Du haut de mon toit, j'étais bien pénarde. Je repassais de l'autre côté pour voir comment s'en sortait le flic : une femme hurlait au-dessus du corps, pleurant toutes les larmes de son corps. A sa place, j'aurais pas réagi comme ça. J'aurais plutôt sorti un : Fuck Society, Anarchy is our Religion, et continuer mon chemin. J'en apercevais un autre à quelques mètres et je ne pus m'empêcher de lui tirer dans la jambe .. Je souriais en savourant ma chasse aux poulets.

Lorsqu'il y eut suffisamment de blessés/morts pour attirer l'attention, je me levais en posant la machine à tuer sur mon épaule, profitant du vent caressant mes cheveux courts : il fallait apprécier les petites choses ... avant de passer dans l'au-delà. Je baissais les yeux vers le vide en dessous. Puis, le sourire aux lèvres, j'admirais la vue rougissante qui s'offrait devant moi comme une petite vierge timide devant son amant. Je n'avais jamais fait ça auparavant, tuer pour le simple plaisir de tuer. Toute ma vie j'ai répondu aux ordres de missions sans un faux pas.

Je me retournais dos au gouffre d'une quinzaine d'étages, et m'avançais vers l'autre extrémité. L'immeuble d'en face n'en était pas très éloigné, quelques mètres à peine que je pouvais franchir en un petit saut sans même avoir besoin d'élan. Je rangeais mon sniper et d'un mouvement rapide m'élançais dans l'air, le vide à mes pieds. La vision du sol sous mes bottes ne me fit aucun effet, comme d'habitude. Cette putain d'île n'avait pas changé ça, au moins.

Sur l'autre bâtiment, probablement en ruine vu l'état de son sommet, une souris sortie de nulle part me sautait dessus comme un chien enragé et se dégageais une place dans mon soulier. Je n'avais rien de spécial dans cette botte, ne comprenant pas la réaction de la petite bête mais, mis à part ça, je fis comme si de rien était et en ignorant la boule de poils je ressautais sur un autre toit, atterrissant un pied avant l'autre, les doigts frôlant le sol lors de ma chute. Le rongeur d'un mouvement brusque sortait de son nouveau nid pour se précipiter sur la Terre Nouvelle. Cette créature était tout de même intelligente, pour un cerveau d'une taille aussi minime ... me prendre pour un taxi, c'est le genre de geste qui pourrait lui être fatal.

Je levais la jambe pour écraser la bête, mais je m'arrêtais à quelques centimètres de sa petite tête, immobile et tremblante. Je l'attrapais par la queue en observant ses grands yeux de la couleur de mes lentilles rangées dans mon tiroir : je ne les avais pas mises en cette belle journée, sachant pertinemment que je n'allais croiser personne.

Je la relâchais sur le sol, la voyant se précipiter vers un coin sombre. Je me retournais vers le fond de l'immeuble, m'apprêtant à sauter, lorsque j'entendais un petit rire. A la limite du ricanement. Comme si ... cette petite souris se foutait de ma gueule. Alors, c'était donc vrai, je m'étais adoucie sur ce nouveau continent. Ce fond sonore, semblant provenir des profondeurs de ma tête, me redressait dans le chemin qui me semblait, disons droit, comme une alarme. Je retroussais les lèvres, d'un geste vif attrapais mon arme sous mon T-shirt et tirais une balle en pleine tronche du rat, ou de la souris, peu importe les deux étaient inutiles à l'évolution. Headshot. J'hésitais à sortir ma dague, ayant envie d'une bonne brochette de rongeur, mais je n'avais pas la volonté, un fois lancée, d'aller la chercher à l'autre bout du toit.

Un froissement. Tissus : coton, vêtement : veste, appartenance : homme d'un certain âge, dont la discrétion laissait à désirer. Comment je le savais ? Hé bien ce dernier se tenait à quelques mètres de moi, une main sur la poignée d'une vieille porte en fer, menant probablement à des escaliers qui donnaient accès à la bâtisse. Les yeux écarquillés, il louchait sur mon arme en tremblant de tout son dentier. Jamais de témoins, jamais. Je levais le bras et visais au début le cœur avant de me rappeler que ce dernier projetait beaucoup trop de sang; vraiment chiant à nettoyer, puis la tête. Le vieillard se précipitait vers les marches tandis que le cœur de pierre dans ma poitrine battait doucement. Boum. Boum. Boum. Un énième coup de feu et un énième cadavre. Déjà que la police locale allait penser à un attentat et étouffer l'affaire pour ne pas faire flipper la populace, si je laissais ce vieux machin me dénoncer ... C'était la chaise électrique, si elle existait sur ce cailloux. Il ne me fallut pas plus de quelques minutes pour tout nettoyer et planquer le corps afin qu'il ne soit découvert que plusieurs jours avant d'être rentrée chez moi, peace.

Une fois mon arme et la scène de crime rangée, je remontais vers le toit et attrapait mon étui avant de sauter une nouvelle fois sur un autre territoire, toujours aussi désert. Puis un bruit, une nouvelle fois .. Mais à la différence, plus discret. Un pro ? Surement. Je pointais mon arme vers la source en descendant la sécurité, qui résonnait en un Clic sonore aux alentours. Cette journée s'annonçait amusante, enfin façon de parler.
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